Soft est né fin 2002 en Guadeloupe. A l’origine Fred Deshayes, guitariste, auteur, compositeur, interprète et maître de conférence à la faculté de Pointe A Pitre : personnage riche de ses paradoxes, il sait avec détermination fermer la porte aux intrus, faire taire les importuns, et tient plus que tout à son indépendance. Il se réfère très souvent a son père, un avocat, qui lui acheta très tôt sa première guitare, et à l’Afrique qui ne le quitte pas non plus, elle fait partie intégrante du désespoir et de la mélancolie de sa musique. L’un de ses compositeurs préféré est le Camerounais Richard Bona.
Les textes de Soft sont empreints de constats et de revendications très forts, et sonnent comme un appel à la réflexion, à la méditation, à la conscientisation pour ceux qui prennent le temps de décrypter les paroles et acceptent de se remettre en question individuellement et collectivement : mot d’ordre se battre contre un système fondé sur l’injustice et l’apparence où la prime est donnée à la médiocrité.
Exemple, le morceau « krim kont la Gwadloup » (extrait du premier album) n’est pas seulement une chanson, c’est un manifeste qui donne à Soft un impact qui va très au-delà de la musique seule. Elle prend le contre-pied de l’attitude courante qui consiste à pointer la métropole quand tout va à vau l’eau. ce groupe a provoqué un véritable raz de marée aux Antilles avec leur album « Kadans a péyi la », qui s’est vendu en quelques mois à plus de 25000 exemplaires (on avait pas vu ça depuis Kassav).
Loin du formatage et des caricatures médiatiques, Soft donne à entendre une vraie expérience musicale, humaine et harmonieuse. C’est le public antillais qui a imposé le groupe, s’est saisi de son expression et en a fait son histoire. Résultat, chacun de leur passage sur scène fait un véritable tabac : L’argument sonore de ce quartet acoustique est une musique aux lignes fluides et sereines, tressée de jazz solaire et des rythmes du gwoka, l’âme et la chair de l’identité musicale guadeloupéenne.
Les artisans de ce succès : Philippe Sadikalay (saxophoniste) et Joël Larochelle (contrebassiste) ont chacun leur propre carrière tout en participant à l’aventure Soft. D’autre part, de nombreux artistes se joignent à eux lors des concerts qu’ils donnent aux Antilles ou en métropole. Si Soft ne fait pas dans la dentelle, le public ne s’y trompe pas : comme toute musique elle est jugée à l’aune de son intensité émotionnelle. Le constat est que le groupe s’installe avec une force tranquille dans le paysage musical.
http://www.facebook.com/pages/SOFT/26397946172